Il y a eu les pionniers, l’Afrique du Sud en 2003 et le Rwanda en 2008. Depuis, d’autres pays ont suivi l’exemple, interdisant l’usage du sac plastique : Tanzanie, Gabon, Somalie, Botswana, Algérie, Tchad, Maroc, Cameroun, RD Congo, Burkina, Sénégal, Mali, Mauritanie, etc. La liste est longue, mais le succès n’est pas toujours au rendez-vous.
Danger
A moins d’être un lobbyiste de la pétrochimie, difficile de défendre le sac plastique, un objet bien souvent à usage unique, et qui est un véritable fléau. Impossible de s’en débarrasser. Jeté dans la nature, il met plusieurs centaines d’années pour se dégrader. Autant dire qu’on n’est pas prêt de voir disparaître les « fleurs du Sahel », un joli surnom pour un objet nuisible, qui se retrouve au grès des vents accroché à un arbre, voletant dans les rues des villes ou flottant entre deux eaux. Outre la pollution visuelle, ce produit issu du pétrole menace la santé et la vie des animaux qui ont la fâcheuse tendance à les ingérer. Souvent, les bergers préfèrent tuer les bêtes qui dépérissent, le ventre gonflé par l’impossible digestion du plastique. Dans les villes, les sachets bouchent les systèmes d’évacuation aggravant les risques d’inondations.
Dans les océans, le plastique dégénère en micro particules, mais reste bien présent et se concentre. Les scientifiques ont appelé cette soupe de plastique, le 7è continent. Pire, la navigatrice Ellen MacArthur et le cabinet McKinsey ont dévoilé une étude qui montre qu’au rythme actuel, il y aura davantage de plastiques que de poissons dans les océans d’ici 2050. Ainsi, 500 milliards de sacs plastiques seraient consommés chaque année dans le monde, selon l’association anglosaxonne Reuse It. Rien qu’au Sénégal, le ministère de l’Environnement estime que cinq millions de sacs plastiques circulent par jour dans le pays, et que la région de Dakar.
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