Le préfet de police de Paris, Didier Lallement, prend en effet au sérieux les menaces proférées par les opposants congolais au concert du 28 février de Fally Ipupa. D’où la publication sur le site internet de la préfecture de police d’un arrêté officiel délimitant un périmètre au sein duquel «les rassemblements revendicatifs en lien avec ce concert sont interdits». En clair, les «combattants», comme on les appelle, seront repoussés loin du lieu de spectacle, l’AccorHotels Arena, au risque d’être arrêtés par les policiers présents.
Les «combattants» ont certes déposé plusieurs déclarations de manifestation pour le même vendredi 28 février aux abords de la salle de spectacle. Mais Didier Lallement est persuadé qu’ils ont hélas l’intention d’en découdre aussi avec les paisibles spectateurs qui ont déjà acheté leur billet, de créer du désordre dans la salle et à l’extérieur, puis de s’en prendre directement à l’artiste Fally Ipupa.
Loin de se laisser intimider, les organisateurs du concert et les assureurs ont réussi, de leur côté, à convaincre le préfet de police de Paris de faire régner l’ordre public et de sécuriser les spectateurs attendus en masse. La salle affiche en effet complet. Les «combattants» venus de Bruxelles, Londres ou de la région parisienne ne pourront donc pas franchir plusieurs voies du 12ème arrondissement de Paris menant vers l’AccorHotels Arena.
En cas d’échec prévisible de la mobilisation des «combattants», plusieurs artistes congolais, à commencer par Koffi Olomide, prévoient déjà de s’engouffrer dans la brèche ouverte par leur collègue. Du côté des producteurs de spectacles, plusieurs dates sont à l’étude pour capitaliser sur le succès de Fally Ipupa et décréter enfin le retour sur la scène parisienne de tous les grands noms de la chanson congolaise, après une décennie de bannissement.
La Rédaction
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