Assurances : NSIA tisse sa toile sur le marché panafricain

En 2020, année de pandémie mondiale, le groupe NSIA fêtait ses 25 ans dans un contexte économique mondial et africain particulièrement dégradé. Et depuis le printemps 2020, le groupe panafricain travaille en étroite collaboration avec les régulateurs et les gouvernements afin de contribuer à la relance de l’économie dans chacun de ses pays d’implantation.

Janine Kacou Diagou, directrice générale du groupe NSIA

Ainsi, la Banque africaine de développement (BAD) a récemment approuvé, le 22 septembre dernier, l’octroi d’un prêt de 50 millions d’euros à NSIA Banque CI pour soutenir les PME opérant dans les secteurs de l’agriculture et de l’énergie, avec un focus sur les entreprises détenues par les femmes en Côte d’Ivoire. Dans la mesure où les PME sont les entreprises les moins résilientes face à la crise de Covid-19, NSIA (Nouvelle société interafricaine d’assurance) a effectivement choisi de les faire bénéficier d’un accompagnement renforcé.

 

Au-delà de la forte contribution à la relance des filiales bancaires, le groupe ivoirien confirme son leadership dans les assurances avec la récente acquisition de quatre filiales d’assurances appartenant au sud-africain Sanlam Group, premier groupe d’assurance sur le continent. Mi-septembre, NSIA a en effet signé un accord avec Sanlam structuré en deux volets dont, premièrement, la cession à Sanlam des filiales Vie et Non Vie de NSIA au Mali pour répondre au besoin stratégique de recentrage de couverture géographique du pôle assurances. Deuxièmement, NSIA acquiert de son côté quatre filiales de Sanlam : Assurance Vie de Sanlam au Togo ; Assurance Vie de Sanlam au Gabon ; Assurance Non-Vie de Sanlam au Congo ; Assurance Non Vie de Sanlam en Guinée. Pour Janine Kacou Diagou, directrice générale du groupe NSIA, « cette opération répond à deux objectifs : augmenter nos parts de marché dans des pays importants pour le développement de NSIA et renforcer notre mise en conformité avec les exigences du régulateur de la zone CIMA ». Avec cet ensemble d’acquisitions, le groupe Nsia anticipe « des synergies induites par ces acquisitions. Que ce soit sur l’aspect humain, organisationnel ou métier. L’intégration des nouvelles filiales est un levier important pour le développement de l’activité assurantielle du groupe. » De plus, l’opération permet de répondre à un double objectif stratégique pour le groupe : augmenter ses parts de marché dans des pays importants pour son développement et renforcer sa mise en conformité avec les exigences du régulateur de la zone CIMA (Conférence interafricaine des marchés d’assurance) regroupant 14 pays d’Afrique (Bénin, Burkina, Cameroun, Centrafrique, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Mali, Niger, Sénégal, Tchad et Togo), signataires d’un code des assurances unique.

 

Alors que de nombreux États africains renforcent les exigences réglementaires et de fonds propres vis-à-vis des compagnies d’assurance afin de garantir leur solvabilité et leur pérennité, le cabinet McKinsey notait dans un rapport de décembre 2020 que ces mesures devraient « contribuer à créer des entreprises plus fortes et plus grandes, ainsi qu’à stimuler la création d’emplois et renforcer les capacités de l’industrie ». Assurément, NSIA fait partie de ces champions panafricains dont le leadership devrait sortir confirmé de ce mouvement de consolidation.

 

La Rédaction