La sentence est tombée comme un couperet ce 23 novembre: le président de la Confédération africaine de football (CAF) a été condamné à l’interdiction d’exercer toute activité relative au football pour cinq ans par la chambre de jugement de la Commission d ‘ éthique indépendante de la Fédération internationale de football association (Fifa). A la tête du football africain depuis 2017, Ahmad Ahmad est notamment accusé de détournements de fonds. Et d’avoir «manqué à son devoir de loyauté».
La décision, sous forme de communiqué publié sur le site de la Fifa, explique que le Malgache «avait manqué à son devoir de loyauté, accordé des cadeaux et d’autres avantages, géré des fonds de manière inappropriée et abusé de sa fonction de président de la CAF » .
«L’enquête sur le comportement de M. Ahmad au poste de président de la CAF entre 2017 et 2019 a porté sur diverses questions liées à la gouvernance de la CAF, dont l’organisation et le financement du pèlerinage à La Mecque, ses accointances avec l’entreprise d’équipement sportif TacticalSteel et d’autres activités », précise le communiqué de la chambre de jugement de la Commission d’éthique, Au total, l’ancien secrétaire d’État au Sport et ministre de la Pêche de Madagascar est « coupable d’avoir enfreint les articles 15 (Devoir de loyauté), 20 (Acceptation et distribution de cadeaux ou autres avantages) et 25 (Abus de pouvoir) de l’édition 2020 du Code d’éthique de la Fifa, ainsi que l’art. 28 (Détournement de fonds) de son édition 2018 ».
Déjà fragilisé par plusieurs polémiques et des problèmes de gouvernance, le successeur du Camerounais Issa Hayatou, qui a dirigé la CAF de 1988 à 2017, ne pourra donc pas briguer un deuxième mandat lors de la prochaine élection à la présidence de l’institution africaine prévue en mars 2021. Il devra en outre verser une amende de 200 000 francs suisses (185 000 euros), notamment pour détournements de fonds.
La Rédaction