Il est notamment question de dresser bilan de l’accord-cadre d’Addis Abeba pour la sécurité, la paix et la coopération en RDC et dans la région des Grands lacs conclu en 2013 et visant à ramener une paix durable dans la partie orientale du Congo.
Sept chefs d’Etat participent ce jeudi 24 février à la 10ème réunion de haut niveau du Mécanisme régional de suivi de l’accord cadre d’Addis Abeba validé en 2013. Il s’agit notamment de Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville, Faustin-Archange Toudéra de la République centrafricaine, Evariste Ndayishimiye du Burundi, Cyril Ramaphosa d’Afrique du Sud, Yoweri Museveni d’Ougand, Hakainde Hichilema de la Zambie
Tous, avec le Premier ministre rwandais, vont se réunir aujourd’hui à la Cité de l’Union africaine autour de l’hôte du sommet, le président de la RDC, Félix Tshisekedi. Sont également présents : le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat et le secrétaire général adjoint des Nations unies et chef des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix. Ce dernier remplace au pied levé le patron de l’Onu, Antonio Gutteres, retenu à New York en raison de l’aggravation de la situation en Ukraine.
Le maître de cérémonie du sommet de Kinshasa s’appelle Claude Ibalanky, actuel coordonnateur du Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre d’Addis Abeba. Cette 10ème réunion de haut niveau devait initialement se tenir en 2019. Mais elle a été reportée à maintes reprises en raison notamment de la crise sanitaire liée à la pandémie de covid-19.
Réunis récemment à Oyo, au Congo-Brazzaville, autour du doyen Sassou Nguesso, le chef de l’Etat ougandais, Yoweri Museveni, et son homologue congolais, Félix Tshisekedi ont préparé ledit sommet de Kinshasa. Et ce, d’autant que l’Ouganda s’apprête aujourd’hui à passer le témoin de la présidence tournante du Mécanisme régional de suivi à la RDC.
L’accord –cadre d’Addis Abeba pour la sécurité, la paix et la coopération en RDC et dans la région des Grands lacs a été conclu en 2013 par plusieurs Etats africains, voisins de la RDC pour la plupart. Il a été signé sous l’égide des Nations unies et de l’Union africaine, au siège de l’organisation panafricaine, à Addis Abeba. D’où son appellation. Il vise en priorité à ramener une paix durable à l’est de la RDC, pays en proie aux conflits armés et aux attaques incessantes des milices et des rebelles qui sévissent dans la sous-région.
Les discussions des chefs d’Etat et de gouvernement présents à Kinshasa portent essentiellement sur une évaluation des progrès accomplis dans la mise en œuvre des points contenus dans l’accord-cadre. Encore une fois, ce sont les enjeux sécuritaires qui vont dominer les échanges entre l’hôte du sommet, Félix Tshisekedi et ses invités de marque.
Rappelons que les Forces armées de la RDC (FARDC) et l’armée ougandaise (UPDF) sont engagées depuis fin novembre dans une opération conjointe au Nord-Kivu et en Ituri, deux provinces meurtries du Congo. Une telle opération consiste notamment à déloger de leurs bastions les ADF (Forces démocratiques alliées). Ces rebelles mâtinés de terroristes sèment depuis longtemps la mort et la désolation dans l’est de la RDC.
La Rédaction