RDC : Louis N’Sa Elongo Isemoli va servir autrement la BCC

Cette personnalité expérimentée et appréciée par la profession bancaire s'apprête à jouer un nouveau rôle en endossant le costume d'administrateur.

 

Après avoir accompli une carrière de trente-huit ans à la Banque centrale du Congo (BCC), Louis N’Sa Elongo Isemoli vient d’intégrer le conseil d’administration de ladite institution. Comme dix autres administrateurs nommés, lundi 5 juillet, par le numéro un congolais, Félix Tshisekedi,  ce bon connaisseur des rouages de la haute direction de la banque ajoute une nouvelle (et dernière ? ) étape à son parcours riche en expériences. Il devrait en principe faire valoir ses droits à la retraite afin de se consacrer pleinement à sa nouvelle mission.

Tout commence en 1979 lorsque ce jeune diplômé de l’Université nationale du Zaïre (Unaza) décroche une licence en économie appliquée, option gestion financière. Il rejoint, quelques années après, la BCC où, près de quatre décennies plus tard, il a pu franchir tous les échelons jusqu’au grade de directeur général. Avant sa récente nomination, il a notamment occupé des hautes fonctions, comme le poste de directeur de cabinet de l’ex-gouverneur Deogratias Mutombo. Ce cadre expérimenté a accompli plusieurs missions méconnues du grand public. Dans le cadre de la réforme monétaire de 1998, face à l’état de délabrement avancé du système bancaire congolais malade, Jean-Claude Masangu, alors aux commandes de la Banque centrale, lui avait par exemple confié la charge de présider le Comité de restructuration du système bancaire congolais (Corebac), une structure mixte BCC- Gouvernement. Celle-ci avait procédé, à l’époque, à l’assainissement dudit secteur (liquidation, redressement et consolidation des banques). Et ce, grâce à un régime juridique spécial. La même structure a aussi contribué à la relance de l’intermédiation financière en RDC grâce notamment à des réformes menées aux plans de la réglementation prudentielle, quantitative et qualitative par l’adoption des standard de Bâle, de la comptabilité bancaire, des conditions bancaires (libéralisation des taux), de la réglementation du change et autres. Ce qui a permis, peu après, l’émergence des nouvelles banques. Après avoir relayé, dans un tweet, sa nomination, Enjeux africains a reçu dernièrement plusieurs réactions et commentaires en faveur de cette personnalité expérimentée et bien appréciée par la profession bancaire.

La Rédaction